lundi 16 novembre 2009

par PASCAL H.SAMIE

C'est une expérience ludique et d'une profonde simplicité.
Un voyage dans la "Musique Crue" via l'écoute de notre corps, nos émotions, notre âme, nos liens avec l'autre .... avec au final un enregistrement pour se jouer de nos fausses notes.

Durée 1 à 3 h selon format du groupe
Frequence ponctuelle ou hebdo
Nombre participant 3 à 10
Tout Public: Ados, Adultes,Personnes en situation de handicap Psychique ou en recherche personnelle, artistes, entreprises travaillant la communication ...
Pré-requis Musicaux Aucun
Tenue vestimentaire confortable
Cahier des charges Salle isolée acoustiquement
Groupe Fermé


L'intention : développement et estime de soi, communication, faire prendre conscience à la personne qu'elle peut agir sur son changement en l'accompagnant à sa personnalité créatrice.
Le déclaratif : l'humanisme
le procédural : un animateur/facilitateur pour 3 à 10 participants dans un cadre unique et isolé, privilégier l'instantanéité de la communication sonore et l'enregistrer avec une qualité technique professionnelle pour finir avec un "temps de parole" non directif (lire concept ci dessous)
Le contexte a pour seul but d'assurer le confort des participants, y compris dans son choix ou non de participer. Seul un cadre de sécurité le délimite.
Le jugement le participant est amené à s'auto évaluer à travers le ressenti de sa propre écoute, voire de ce que lui renverra le groupe à sa demande.


Protocole général:
Présentation personnelle à commencer par le facilitateur(animateur) de la motivation de chacun en incitant à présenter son "être" plus que son "faire" en tant que compositeur/créateur
Propositions personnalisées pour lacher prise mentalement (relaxation, exercices physiques, de respiration, ancrage, visualisation guidée en musique etc...)
Exercices psycho-corporels ludiques mélant sons et mouvements en s'appropriant l'espace sonore en groupe et individuellement...
Selon le niveau de cohésion du groupe: Dialogues et/ou Communication sonore en groupe basés sur le protocole E.Lecourt
Courtes créations musicales spontannées sans textes (maxi 3 mn chacune) avec consignes libres et brèves pour un unique enregistrement. Enregistrement sur ordinateur pour une qualité numérique spacialisée sur 4 à 6 pistes avec post-traitement via des logiciels de studio d'enregistrement pour donner aux particiapants une image sonore aussi objective que possible
Réécoute non directive en respectant un temps de prise de parole (meme non verbalisé) pour chacun.
Fin du stage éventuellement sur l' exercice non visuel et non verbal (de confiance et individuation) dit de l'objet transitionnel (Pascal-Henri SAMIE)



CONCEPT GENERAL
Si la notion de musique est systématiquement liée à une "validation" socioculturelle, ce qui "fait" musique pour la personne en revanche est d'un hétéroclisme total : "les gouts et les couleurs... ( qui reflètent la nature même de l'être) ...ça ne se discute pas" comme on dit.
S'il n'existe pas de pharmacopée musicale c'est précisément parce que nous sommes tous socio-culturellement formatés différemment. Mais il en est autrement au niveau des sons tout comme des couleurs, des odeurs ou autres sensations parce que les sons ont d'abord une résonance physiologique; à commencer par les associations physico-chimiques qu'on mémorisé nos cellules nerveuses via l'oreille interne des le 4°mois de notre vie intra utérine voire même l'ensemble des cellules de notre corps depuis notre conception. Toujours est il qu'en mettant l'accent sur la perception physique ( préparation corporelle et relaxation pour vider son mental, communication les yeux fermés pour déconnecter l'orbitofrontal, précision timbrale/spaciale de l'enregistrement et ré-écoute en multipistes sur systeme Hifi ) je cherche justement à encourager la recherche de ces résonances physiologiques par l'unique instrument toujours à disposition: le corps ! Au moment où le stimuli sonore parvient à réactiver ces mémoires, il devient par résonance un son "virtuel" psychique dont l'inconscient laisse poindre une trace infime du signifiant. C'est à ce stade que la personne se reconnecte avec son histoire cellulaire et la nature même de son Etre. Je ne pouvais pas appeler ces ateliers "Ateliers de création sonore en groupe" parce qu'arrivé au stade de la création, on ne peut parler que de Musique avec un grand M c'est à dire de la musique intérieure reconnectée par l'extérieur et vers l'extérieur, l'âme de la musique c'est la musique de l'âme, celle qui nous fait vibrer et nous inspire. C'est ce plaisir de la découverte tel que les Muses savent le chanter, dont l'autre pôle est la peur de l'inconnu, qui oscille avec ambivalence en permanence intérieurement et qui finit toujours par s'accorder à un objet extérieur si on (le lui) / (se le) permet.
Alors ce phénomène sous tend il une illusion comme le sous entend lui René KAES ? Si le thérapeute est celui qui "prend soin de" l'autre, alors tout le monde est potentiellement thérapeute; de meme qu'un thérapeute (dans le sens professionnel du terme) peut projeter une grande toxicité autour de lui. La question serait pour moi: doit on privilégier une recherche de la pathologie via le diagnostic clinique, l'interprétation psy...etc pour "corriger le tir" et redonner des outils/armes/solutions extérieures à la personne que l'on estime en demande ou suffirait il de motiver n'importe qui par notre propre état d'esprit, attitude, capacité d'empathie...etc pour qu'elles retrouvent "magiquement" l'inspiration lumineuse, le plaisir qui donne des ailes ?
Le Truc qui se cache derrière cette magie pourrait donc être le plaisir ? Le plaisir de jouer avec soi, avec les autres, l'autre ... soi. Mais ça, ça ne se raconte pas, ça se vit, ça s'expérimente. Parce que (1x2) est supérieur à (2x1) : quand l'autre veut que ça marche pour chacun comme pour soi alors le groupe prend corps et peut jouer. L'importance du groupe -comme dans toute relation- est donc primordiale puisque grâce au jeu, c'est par son soutien, sa capacité d'introjection, de contenance, d'empathie que chacune et chacun se reconnecte à Soi. Chacun d'entre nous a originellement ce plaisir de lâcher prise pour se connecter au plus petit dénominateur commun qui nous relie tous à travers la pulsion de vie. Si désenchantement, pleurs, décompensation il y a, c'est à mon avis d'avoir été déconnecté si longtemps. Sachons juste reconnaitre la beauté sous cette autre polarité et se rappeler au passage que l'estime de soi se construit aussi en aidant l'autre...(soi)
L'expérience artistique est pour moi thérapeutique en elle même dans cette connexion avec un autre sous forme d'un autre état de conscience, une sorte de reconnexion avec moi même dès lors que je suis capable d'abandonner mon auto censure. Le processus artistique est avant tout une expérience personnelle, transcendante, holistique ( physique, mentale et spirituelle). Elle m'a fait prendre conscience de la pertinence d'un cadre basé sur l'humain, ce cadre du "tout a une pertinence" ne marche qu'avec la véritable acceptation de soi et du tout, du karma diraient les hindous. En création artistique, même s'il existe la difficulté, souffrance etc... il n'y a ni impasse, ni pathologie, ni échec, ni mort mais seulement des expériences de consciences en recherche permanente. La mise a distance d'une situation par la verbalisation telle qu'on l'enseigne dans notre formation de Musicothérapeute peut être une palette d'outils formidable des lors qu'au même titre que n'importe quelle autre approche thérapeutique, elle respecte cette dimension humaine, ce cadre propre à la personne dont fait partie aussi le thérapeute. Une chose est sure institutionnellement à l'époque des evidence based therapeutics programs, de plus en plus la Référence est déplacée de l'Etre humain dans toute sa dimension holistique vers un profil type d'une statistique obligatoirement limitée par la non maitrise/perception des variables.
Une composante essentielle de ces ateliers touche donc à développer notre perception avec nos outils humains intrinsèques. A la capacité d'abord d'accepter la sonorité de l'autre et de l'extérieur mais aussi de "s'écouter parler" lors de la réécoute des enregistrement. J'insiste beaucoup pour valoriser la production sonore sous son plus bel éclairage en m'attachant à une qualité technique aussi professionnelle que possible. L'art Cru ou Brut n'ont aucune échelle de valeur esthétique et le musicothérapeute n'a de fonction que d'accueillir la production. Ceci est clairement précisé en début de séance: pas de jugement Cette écoute est tout autant physiologique (sensations, emotions), spirituelle (de l'ordre du rêve pour essayer de définir l'indéfinissable) et mentale mais je tiens à ne pas diriger cette verbalisation. Ce que le groupe et la personne entend alors normalement à ces trois niveaux c'est une réelle signature musicale dans sa production sonore. Ce qui est intéressant c'est que s'écouter à ces trois niveaux. permet de trouver ses propres pistes de reformatage, reprogrammation, resensibilisation car ce sont les mots utilisés pour soi ET pour les autres qui sont indicateurs de ces pistes. A partir de là un véritable travail d'élaboration peut se faire dans le temps; permettant à la personne de trouver dans le processus créatif musical un plaisir toujours disponible pour dissoudre ces invisibles grains de sable qui bloquent notre si fragile machine.
Pascal H.SAMIE


Proposant
Pascal H. Samie
Diplomé Universitaire en Mesures Physiques option Electro-acoustique
Musicien professionnel international Compositeur Arrangeur et Ingenieur du son depuis près de 25 ans
Formation Universitaire de Thérapeute via médiation sonore à l'Université Paris Descartes

Aucun commentaire: